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Saviez-vous qu’au Canada, les femmes représentent les deux tiers des personnes qui vivent avec un trouble neurocognitif, comme la maladie d’Alzheimer et ses maladies apparentées? Plusieurs pistes sont avancées pour expliquer pourquoi la santé cognitive des femmes est plus à risque que celle des hommes. Heureusement, il existe des facteurs de risque modifiables sur lesquels on peut agir pour tenter de faire pencher la balance. Tour d’horizon en trois faits saillants.

 

1. En 2020, près de 600 000 personnes au Canada vivaient avec un trouble neurocognitif. De ce nombre, plus de 350 000 sont des femmes (Étude marquante de la Société Alzheimer, 2022). Cette tendance n’est pas unique au Canada, puisqu’elle a été observée ailleurs dans le monde.

Mais pourquoi les femmes sont-elles plus à risque d’être atteintes d’un trouble neurocognitif que les hommes? D’abord, elles vivent plus longtemps qu’eux, alors qu’on sait que le risque augmente avec l’âge.

Par ailleurs, les femmes ont des contextes et des expériences de vie différentes des hommes qui seraient susceptibles d’augmenter leur risque au fur et à mesure qu’elles vieillissent. Plusieurs facteurs, comme des événements (p. ex. grossesse, ménopause) et des déterminants socioculturels (p. ex. différentes opportunités éducatives et professionnelles au cours de la vie), contribuent possiblement au risque plus élevé.

Ces questions sont toujours à l’étude!

 

2. De nos jours, de plus en plus de recherches scientifiques incluent les femmes pour mieux comprendre la relation entre le sexe à la naissance et l’apparition de certains problèmes de santé, tels les troubles neurocognitifs.

Cela représente une piste d’action importante pour faire progresser la prévention et le traitement des troubles de santé qui affectent particulièrement les femmes.

À titre d’exemple, une meilleure inclusion des femmes dans les études sur les troubles neurocognitifs a permis d’associer les hormones féminines (p. ex. les œstrogènes) au risque de les développer.

Plus particulièrement, la chute des niveaux d’œstrogènes, qui survient généralement au cours de la quarantaine jusqu’à la ménopause chez la femme, serait associée à des changements importants dans le cerveau qui pourraient contribuer à l’apparition d’un trouble neurocognitif comme la maladie d’Alzheimer.

 

3. Les experts estiment que près de 40 % des cas de la maladie d’Alzheimer et des maladies apparentées dans le monde seraient attribuables à des facteurs de risques modifiables, dont une large partie serait liée au mode de vie (Livingston et coll., 2020).

Bien que le sexe à la naissance figure parmi les facteurs de risque non modifiables (sur lesquels on ne peut pas agir) de la maladie d’Alzheimer, il existe heureusement des facteurs sur lesquels on peut intervenir.

La saine alimentation, l’exercice physique et la stimulation intellectuelle figurent parmi les nombreux facteurs de risque modifiables dits protecteurs, c’est-à-dire qu’ils peuvent contribuer à la réduction du risque d’être atteint de troubles neurocognitifs.

Avoir de saines habitudes de vie peut aussi apporter d’autres bienfaits, comme réduire le risque de souffrir de dépression et de diverses maladies chroniques, tels les maladies cardiovasculaires et le diabète.

 

La science le suggère: peu importe son sexe à la naissance, on peut agir pour prendre soin de son cerveau. Les saines habitudes de vie représentent une solution prometteuse pour réduire le risque de développer un trouble neurocognitif ou encore, d’en retarder l’apparition.