Au Canada, le secteur agricole est la 5e plus grande source d’émission de gaz à effet de serre. Ce qu’il y a dans notre assiette a donc autant d’importance pour notre santé que pour celle du monde qui nous entoure.
Mais est-ce possible de concilier santé cognitive et santé de la planète?
L’alimentation durable, qu’est-ce que c’est?
On entend par alimentation durable, un ensemble de pratiques alimentaires qui vont de la production d’un aliment à sa consommation, sans oublier la gestion des déchets qui s’ensuit. Ce sont des pratiques axées sur l’accessibilité et la justice alimentaires, le respect de l’environnement et des droits de la personne.
On dit que c’est une alimentation durable parce qu’elle permet de répondre à l’ensemble des besoins alimentaires du moment, tout en préservant la planète pour les besoins des prochaines générations.
Opter pour une alimentation durable permet de contribuer à un monde plus juste où la santé humaine va de pair avec la santé des écosystèmes, mais aussi d’assurer l’avenir de nos petits-enfants.
Comment choisir des aliments durables ?
Ce n’est pas l’offre alimentaire qui manque dans nos épiceries. Par contre, les choix les plus économiques ne sont pas toujours les plus éthiques ou écologiques. Comment consommer de façon plus responsable sans y laisser un bras? Voici quelques astuces!
- Choisir des produits locaux, idéalement de saison. Les fruits et les légumes de saison sont souvent les moins chers. Acheter dans les marchés fermiers peut être une option économique. Les paniers solidaires offrent aussi une belle collaboration du champ à la table.
- Privilégier les aliments peu transformés. Non seulement ils sont plus nutritifs, mais ils ont moins d’impact sur l’environnement.
- Prioriser les protéines végétales sur les protéines animales. En plus d’être souvent bien moins dispendieuses, la culture des protéines végétales comme les noix, les graines et les légumineuses est beaucoup moins dommageable pour l’environnement que l’élevage du bétail.
- Les aliments biologiques et équitables. Ces aliments sont généralement un peu plus chers que leurs homologues non certifiés, parce qu’ils répondent à des standards soit en matière de pratiques agricoles respectueuses de l’environnement, soit en matière de conditions de travail justes. Garder l’œil ouvert pour des rabais ou des liquidations de végétaux un peu fatigués, mais parfaitement comestibles.
- Tendre vers le zéro déchet. Moins un aliment est emballé, moins il laisse de traces après avoir été consommé. Acheter des produits en vrac qu’on recueille dans des pots Mason ou des sacs réutilisables peut s’avérer économique, tout en contribuant à réduire la quantité de déchets produits.
- Éviter le gaspillage. En plus de creuser l’injustice alimentaire, le gaspillage a un coût important pour l’environnement. Et puis, quoi de plus économique que d’acheter en fonction de nos besoins?
Et la santé du cerveau dans tout ça?
L’alimentation méditerranéenne a fait ses preuves pour la santé du cerveau, mais est-elle compatible avec une alimentation durable?
Absolument! Les grandes lignes du modèle méditerranéen suggèrent notamment: plus de protéines végétales, moins de viande rouge et de charcuteries.
S’il est vrai qu’intégrer des poissons et fruits de mer soulève des enjeux écologiques, on peut choisir des produits locaux ou issus de la pêche durable, pour favoriser la conservation des écosystèmes marins.
L’alimentation méditerranéenne mise aussi sur la consommation de produits céréaliers à grains entiers, de noix et graines, d’huiles végétales et d’une variété de fruits et légumes saisonniers, dont plusieurs sont produits au Canada. On peut donc manger local, tout en respectant les principes du modèle méditerranéen. En plus, plusieurs de ces produits peuvent être achetés en minimisant les emballages ou en vrac.
Le régime méditerranéen privilégie les aliments que l’on cuisine soi-même: un autre principe parfaitement durable.
On peut donc tout à la fois choisir une alimentation qui contribue à protéger notre santé physique et cognitive tout en protégeant la planète et bien plus!
Alors, quels petits choix verts se glisseront dans votre prochain panier d’épicerie?
L’équipe de Lucilab tient à remercier Justine-Gaëlle St-Arnaud, stagiaire en nutrition de l’Université de Montréal, pour sa participation à l’écriture de ce billet de blogue dans le cadre de son stage en nutrition publique.
